Rencontre annuelle du SEMIL

Le SEMIL (Service Educatif des Missions Internationales Lasalliennes) de Bretagne a tenu cette année sa grande rencontre annuelle au lycée Saint Joseph LaSalle de Lorient (du vendredi 18h au samedi soir) et  c’est une cinquantaine de personnes qui a répondu favorablement à l’invitation d’Isabelle EVEN et Elisabeth PRAT, toutes les deux assurant la coordination régionale du SEMIL.

Durant ces « 24h du SEMIL PARTIR/REVENIR », les 6 équipes présentes accompagnées d’éducateurs engagés et tous bénévoles (professeurs et autres adultes) ont partagé autour de leur projet solidaire : AURAY/Albanie, BREST/Vietnam, LORIENT/Vietnam, QUIMPER/Roumanie, QUIMPER/Rwanda, RENNES/Madagascar.  Force est donnée de constater que la mission du SEMIL s’inscrit tout à fait dans le message du Pape François, nous invitant à sortir de notre confort matériel et d’aller aux périphéries à la rencontre des humbles.

Tout au long de ces 24h, les animations et mises en situation proposées ont permis à chacun de relire son expérience, d’exprimer ses motivations, de mettre en mots ses ressentis, d’appréhender des concepts comme l’interculturalité, le partenariat au travers de projets solidaires (et non humanitaires !). Les différents groupes de lycéens partis cette année  ont témoigné à tour de rôle de leur aventure humaine et spirituelle, des joies et lots de surprises, nous faisant voyager du Vietnam, vers l’Albanie en passant par la Roumanie et Madagascar… : « Les rencontres nous font réfléchir et grandir, les chantiers sont vraiment prétextes à de belles rencontres », témoigne Glenn Nicolas, lycéen en Terminale au lycée de Kerplouz-LaSalle d’Auray. « Exister, c’est s’engager ; S’engager, c’est choisir ; Choisir, c’est se libérer ; Se libérer, c’est grandir » ajoute le groupe rennais.

Le témoignage de Damien Arnaud, actuel responsable de vie scolaire au Collège LaSalle Saint Laurent, à Blain, a aussi beaucoup touché les cœurs : il a su expliquer simplement et avec beaucoup de cohérence comment son Chemin avec le SEMIL en tant que lycéen, accompagnateur puis coordinateur, et aussi ses deux années de volontariat à Djibouti auprès d’une communauté de frères lui ont été révélateurs de sens !

Nous remercions François Gaudron, notre délégué de tutelle, qui nous a honorés de sa présence. Un grand Merci également au lycée Saint Joseph LaSalle et notamment à son directeur, Marc Suteau, à Véronique Le Vagueresse et au service de restauration pour le super accueil et toute la logistique qui en découle… A la lecture des évaluations, chacun est reparti ravi des apports, réflexions et partages : « le SEMIL donne sens à nos actions ! ».  Bravo à tous et à l’année prochaine !

District de France – Jean-Marie Ballenghien

District de France – Jean-Marie Ballenghien

Pour la première fois dans le district de France, l’adjoint du visiteur est un laïc

L’entretien a eu lieu à la Maison Généralice des Frères des Écoles chrétiennes lors de la première assemblée AMEL de la RELEM (du 15 au 19 octobre 2018).

Jean-Marie Ballenghien, laïc de 55 ans, est ingénieur et originaire du nord de la France. Il n’est pas ancien élève des Frères. « J’ai toujours travaillé dans l’enseignement catholique, déclare-t-il. D’abord comme enseignant, adjoint en pastorale puis directeur-adjoint dans un lycée diocésain. Après une formation pour devenir chef d’établissement, j’ai été choisi par les Frères pour diriger l’ensemble scolaire Saint Adrien La Salle, à Villeneuve d’Ascq (près de Lille), où j’ai travaillé jusqu’en 2008. Toujours à la demande des Frères, j’ai ensuite dirigé La Salle – Passy Buzenval, à Rueil-Malmaison (près de Paris), pendant 10 ans. »

Lorsqu’on lui demande d’expliquer son rôle, Jean-Marie rappelle qu’il n’a pas été élu mais appelé par le nouveau Visiteur, Frère Jean-René Gentric. La décision historique de choisir un laïc comme adjoint du Visiteur a été prise par les Frères au début du chapitre provincial de 2018. « Le Visiteur m’associe pleinement à l’autorité ecclésiale qu’il exerce sur les 150 écoles lasalliennes du district. Avec nous, il y a une équipe de délégués de tutelle qui accompagnent les établissements dans les régions, et d’autres personnes déléguées, pour la formation, la communication, les finances… Tous ces délégués sont également des laïcs. »

Le sentiment d’appartenance à la mission éducative lasallienne est assez fort chez les enseignants du réseau lasallien français, qu’ils soient ou non catholiques. Depuis quelques années, la Fraternité éducative La Salle permet à toutes celles et tous ceux qui veulent approfondir le lien entre leur travail et la foi au Christ de se rencontrer. Il y a environ 650 personnes et 45 groupes répartis dans tout le district. Dans ces rencontres, on réfléchit, on prie et on partage des moments de convivialité. « C’est très important pour l’avenir de notre réseau, insiste Jean-Marie. Frères et laïcs se retrouvent en Fraternité pour porter ensemble la mission. »

Au sujet du problème actuel des flux migratoires vers l’Europe, le district de France a tenté d’apporter son aide par la scolarisation. « Sur ce front, des organisations comme le Secours catholique ont plus de liberté de mouvement que nos écoles. Malgré tout, des institutions lasalliennes telles que Saint-Denis et Nantes accueillent des jeunes migrants pour faciliter leur insertion, notamment par l’apprentissage du français et la formation professionnelle. »

En ce qui concerne les célébrations du tricentenaire de la Pâque du Fondateur, le district de France a créé une commission pour coordonner les nombreuses initiatives prises par les établissements et les événements internationaux qui se dérouleront en France (à Rouen le 7 avril et à Reims le 30 avril). Jean-Marie souligne qu’il y a beaucoup d’enthousiasme « pour fêter Saint Jean-Baptiste de La Salle, mais surtout pour mettre en valeur les éducateurs d’aujourd’hui et de demain ! » À Rouen, par exemple, l’archevêque invite non seulement les écoles lasalliennes, mais toutes les écoles catholiques à honorer le Saint-patron de tous les éducateurs.

Nous souhaitons à Jean-Marie Ballenghien un travail fructueux et pacifique pendant la durée de son mandat.

lasalleorg | Rome
Ilaria Iadeluca

BAC PRO SAPAT : Vivre la rencontre pour changer de regards !

« Partir à la rencontre, Se mettre au service et Oser vivre une belle expérience d’humanité ! », cette phrase résume les différentes expériences vécues en octobre par les lycéens de première BAC PRO SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires), dans le cadre de leur stage collectif.

Si c’est une manière un peu singulière d’appréhender le concept du Développement Durable et Solidaire, les témoignages des diverses expériences vécues sont éloquents à l’heure des bilans : « nous avons revisité nos préjugés », « nous avons changé notre regard sur les personnes qu’elles soient migrantes ou très âgées ou encore en situation de handicap … »

Durant la semaine de stage collectif, les lycéens ont eu le choix entre des différentes propositions :

  • Un groupe de 26 lycéens s’est penché sur le fait migratoire au travers de jeux, d’études de films, de conférences, deux jours durant. Puis ce groupe s’est divisé en deux sous-groupes :
    • 12 lycéens sont partis 3 jours près de Quimper à la rencontre d’une communauté de l’Arche, ont travaillé en ESAT avec des personnes en difficultés et partager le quotidien dans des foyers (avec Catherine Dallet et Isabelle Even)
    • 14 lycéens ont été à la journée à la rencontre d’associations locales, comme la banque alimentaire, les Compagnons d’Emmaüs ou encore une recyclerie… (avec Ingrid Bonzon, Anne Katell Gazin, Yann Le Calvé, Noémie Marcomini et William Weger)
  • Sur cette même semaine, 16 autres lycéens sont partis 6 jours à Lourdes dans le cadre du pèlerinage du Rosaire se mettre au service de pèlerinsde personnes malades, âgées ou en situation de handicap (avec Marie Françoise Boquien et une ancienne lycéenne)

Un stage collectif qui a, à nouveau, réservé son lot de belles surprises et d’émotions pour des jeunes qui n’avaient qu’une idée de ce qu’ils allaient réellement vivre ! Ils ont fait confiance etosé la rencontre et aujourd’hui témoignent d’une belle expérience d’humanité… Forts de ces expériences, « l’élan se poursuit puisque se prépare une collecte dans le lycée pour la banque alimentaire ! »

Quelques témoignages complémentaires  : « il ne faut pas avoir peur d’aller à la rencontre d’une personne que l’on juge différente par son âge, son handicap ou autre, elle peut être pleine de belles surprises » « on a tous besoin d’affection et de tendresse » « savoir reconnaitre ce que l’on a, ce que l’on est  et vivre le temps présent » « derrière un handicap ou un look particulier il y a avant tout une personne… »

Merci au lycée de permettre cette dynamique et Félicitations à tous pour ces beaux témoignages et engagements !

par Isabelle EVEN

LES LASALLIENS DE SEINE ET MARNE; POUR QUE NOS ÉCOLES AILLENT BIEN !

Un pari audacieux pour Françoise Lardet (attachée de tutelle) d’avoir organisé  le 5 novembre dernier une «cousinade lasallienne» avec les cinq établissements du secteur de la Seine et Marne qu’elle accompagne.


Ces œuvres éducatives ont récemment intégré le réseau d’éducation et même si elles en arborent l’étoile, les couleurs et le projet, il était temps de faire plus ample connaissance avec les 250 enseignants et personnels, présents ce jour-là au sein du collège Nazareth La Salle de Voisenon.

En présence du Provincial de France, le Frère Jean-René Gentric, du délégué de tutelle Marc Segarra et de membres représentants le diocèse du département, Pascal Hebbinckuys (délégué du pôle animation formation) a introduit la matinée en présentant le Projet Educatif Lasallien, son héritage et en quoi il peut donner sens à notre vie professionnelle et personnelle.

Nous avons cette responsabilité de transmettre un savoir mais aussi d’aller plus loin dans l’accompagnement du jeune, avec pour objectif de construire une société plus juste ou le vivre ensemble fait sens. Pascal Hebbinckuys a interpellé son auditoire en lançant : « Et toi, que fais-tu pour cette jeunesse ? » Une question intime qu’il invite chacun, chacune à se poser sans souci de culpabilité. Quel geste, quel regard je pose au quotidien sur le jeune? Comment, à mon tour, je peux l’accompagner sur le parcours d’éducation à la justice et ainsi convertir les valeurs de la bienveillance, la confiance, le courage, le discernement, l’écoute, la fraternité l’humilité,  la liberté, le respect, la pardon, la responsabilité, la vérité en vertus?

Pascal Hebbinckuys a invité chacun des participants à échanger en petits groupes sur les 3 piliers du Projet Educatif Lasallien. Que veut dire pour moi «au service des jeunes et prioritairement des défavorisés», «ensemble et par association», «construire l’homme et dire Dieu»? Le bilan de l’après midi a permis aux équipes d’apporter des exemples concrets d’actes éducatifs et de s’apercevoir que, naturellement nous faisons du lasallien sans nécessairement sans nous en rendre compte.

Le Frère Provincial a conclu cette journée en soulignant l’importance de donner sens à son métier, à développer le sentiment d’appartenance car nous avons besoin d’une école qui aille bien, tout simplement.

Nous remercions M. Aurélien REGNIER, chef d’établissement et son équipe éducative pour leur accueil chaleureux.

Lionel Fauthoux

L’AFRIQUE ET L’EUROPE SE RENCONTRENT À LA MAISON DE LA SALLE

Le 23 octobre se sont retrouvés à Paris 5 centres d’Enseignement supérieur de la Région lasallienne d’Afrique et 4 de la Région lasallienne d’Europe ainsi que le service « Solidarité et développement » du Centre de l’Institut.


Les objectifs de cette rencontre ? Se découvrir, voir quelles collaborations peuvent se nouer tant entre les centres universitaires en fonction de leurs compétences qu’entre les deux Régions selon leurs stratégies dans le domaine de l’enseignement supérieur. L’Afrique est un continent d’avenir en dépit de toutes les pauvretés qui s’y trouvent et auxquelles l’Europe est directement confrontée par les immigrés qui viennent s’échouer sur ses côtes. Car l’Afrique est un continent jeune, riche d’une jeunesse avide de savoir, d’acquérir des compétences scientifiques, techniques, pour répondre aux besoins de développement dans tous les domaines : économique, agricole, médical, technologique, éducatif…

Or seuls 5 % de la jeunesse africaine ont accès à l’enseignement supérieur. Le monde lasallien ne peut rester indifférent à cette situation. C’est pourquoi des initiatives sont nées au Kenya, en Ethiopie, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina, pour former de futurs cadres. En Europe l’enseignement supérieur lasallien est plus ancien. De ce fait il peut partager son expérience, ses compétences.

Au cours de la rencontre des pistes institutionnelles et opérationnelles ont été ouvertes. L’avenir en dira la fécondité qui dépend de l’engagement des participants et des institutions qu’ils représentaient.

Jacques d’Huiteau

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