QUATRE JOURS POUR DÉNOUER SON ÂME EN DIEU

Il est une tradition dans la famille lasallienne à ce que le Frère Visiteur Jean-Paul Aleth, son adjoint le Frère Jean-René Gentric et ses auxiliaires les Frères Joël Palud et Etienne Le Chapelain réunissent une fois par an ces hommes et femmes en responsabilité du réseau national à se retirer quelques jours durant dans une abbaye. La dernière halte spirituelle s’est déroulée du 31 janvier au 3 février 2017 dans le célèbre monastère cistercien de Cîteaux dans les Côtes d’Or.

Quatre jours à dénouer son âme en Dieu et mettre avec confiance, humilité, sa main dans la sienne pour mieux appréhender les fragilités, les angoisses, les cris de notre société actuelle. S’appuyant sur le dernier texte du Frère Supérieur Robert Schieler « Un unique appel, plusieurs voix » (décembre 2016) nous avons phosphoré sur les axes de conduite de nos écoles et offrir ainsi un environnement scolaire accueillant, réconfortant à tous les enfants et prioritairement ceux qui souffrent physiquement, psychologiquement, ceux qui sont soumis à la violence de leur pays, aux pauvres ou ceux qui évoluent dans un environnement familial instable.

En notre qualité d’adulte responsable avons-nous le crédit et la bonne posture pour mériter la confiance de celui qui crie ?

A cette question nous sommes démunis et pauvre. « Alors que devons-nous faire Seigneur ? » il peut être aisé de s’en remettre à Dieu encore faut-il être prêt à se lever dans l’instant qui suit. « Aide toi et le ciel… » Il nous faut tout d’abord restructurer nos âmes et notre cœur car nous avons le devoir premier « d’inventer une nouvelle école pour les jeunes, de plus en plus nombreux qui sont blessés ou méprisés ».

Notre fondateur Saint Jean-Baptiste de La Salle a toujours insisté pour que l’Institut fasse l’expérience d’une vie nouvelle mais pour ce faire l’adulte en responsabilité peut trouver son salut dans la lumière de l’espérance et la confiance infinie du Christ sauveur. Il nous faut être pauvre parmi les pauvres. La contemplation de Jésus passe par le regard posé sur les pauvres « le vieillard portait l’enfant mais l’enfant conduisait le vieillard ». L’éducateur porte les jeunes mais ce sont eux qui nous aident à nous convertir car ils sont un cadeau de Dieu. Nous nous devons d’assumer ce rôle prophétique, continuons à innover dans de nouvelles pédagogies, à être force de proposition dans l’accompagnement scolaire, à préparer le jeune à l’altérité à l’interculturalité et enfin continuer à se former pour prolonger l’héritage de trois siècles d’existence et répondre expressément aux besoins de notre société.

Lionel Fauthoux

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