Vendredi 29 janvier, organisée conjointement par Stavroula Kanellopoulou, présidente du Conseil pour la mission éducative lasallienne (Comel) de Grèce, et Marc Varthalitis, coordinateur du Conseil local d’animation lasallienne, s’est tenue à Thessalonique, en présence du Frère Visiteur Jean-Paul Aleth, la 9e session de formation des chefs d’établissements du réseau lasallien grec.
Autour des deux organisateurs se trouvaient réunis les quatre directeurs du secteur (deux directeurs expérimentés, Frère Marios, Antoine Rigoutsos, et deux directeurs “novices”, Catherine Papadopoulou,Jean Papadopoulos), ainsi que Frère Nicolas Printezis (ancien président du Comel) et Georges Pappas (directeur adjoint au Pirée). La formation était articulée autour de deux interventions : le rôle du directeur dans l’école lasallienne (Antoine Rigoutsos) et la bonne direction (Michel Bertet).
Antoine Rigoutsos a parlé d’expérience, le vécu n’étant jamais loin. Il a notamment insisté sur les différentes postures possibles d’un dirigeant, la nécessité d’un regard externe (ou plutôt d’une oreille externe, Antoine R. ayant filé la métaphore du chef d’orchestre, se demandant qui du musicien, du maestro ou du spectateur entendait le mieux la symphonie), le souci constant de faire accéder le plus grand nombre possible de personnes “à une vision globale des choses”, la protection des plus faibles (y compris les adultes), la capacité de faire faire plutôt que de faire, l’effet domino dans le “management” d’un établissement et dans la perception qu’on en a, citant Machiavel : “la première impression créée par un chef est celle qui est donnée par les personnes qui l’entourent”.
Michel Bertet a joué sur les deux sens du mot “direction”, la direction “commandement” (qui commande ici ?) et la direction “orientation” (où va-ton ?), le “bon sens” en quelque sorte. Mais un bon sens appuyé sur les cinq sens par lesquels l’Esprit saint rend “sensibles” ses appels : la bouche, l’oreille, l’œil, le nez, le toucher. La mission du directeur s’inscrit dans l’histoire, la géographie, l’écologie (à l’instar des vœux religieux, compris comme des vœux écologiques). Une batterie de questions mettait les personnes en face les unes des autres et surtout d’elles-mêmes : citez des exemples concrets qui indiquent votre type de gouvernement ? Qu’est-ce qui ne va pas dans un établissement qui va mal ? Etc.
La suite est prévue, ce sera en juillet 2016 quelque part en dehors du temps et des locaux scolaires, et peut-être même en dehors du pays, hors du camp dirait Frère Robert, Supérieur Général, et cette fois ce sont tous les conseils de directions qui seront conviés, avec un formateur externe, un auditeur, car au concert qui entend le mieux l’orchestre ?
Michel Bertet