Canonisation du Frère Salomon

C’est avec joie et action de grâce que nous avons appris la prochaine canonisation, par le pape François, le 16 octobre 2016, du Frère Salomon Leclercq, martyr de la Révolution Française.

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Salomon Leclercq est entré au noviciat de St Yon à Rouen, le 25 mars 1767.

Après avoir enseigné, il exerça les fonctions de directeur d’études, d’économe et intendant, de directeur du noviciat ; il était, en 1790, secrétaire général du Frère Agathon, Supérieur Général des Frères des Écoles Chrétiennes. Il refusa de prêter le serment de la Constitution civile du clergé. Tout en continuant à exercer sa mission dans la clandestinité, il écrivit de nombreuses lettres à sa famille. Elles témoignent de sa foi profonde et de son inébranlable fidélité au Christ et à l’Église et de son désir d’offrir sa vie en sacrifice.

Il fut arrêté et emprisonné au Couvent des Carmes, le 15 août 1792, avec de nombreux évêques, prêtres et religieux. Le 2 septembre, les prisonniers furent massacrés à l’épée dans le couvent et son jardin.

Le Frère Salomon est le premier Frère des Ecoles Chrétiennes martyr et aussi le premier à avoir été béatifié, le 17 octobre 1926, avec 188 de ses compagnons martyrs.

Dossier de presse du District de France

Beauvais dîne en blanc grâce aux étudiants d’UniLaSalle

Ce vendredi 7 octobre, l’Association générale des étudiants (AGE) organise un événement inédit sur Beauvais : « Beauvais dîne en blanc ».

Le concept est simple : tout étudiant d’UniLaSalle et tout Beauvaisien qui le souhaiterait est invité à se rendre sur la place Jeanne Hachette, en plein cœur de Beauvais, avec son propre repas. Une seule condition : venir avec un vêtement ou un accessoire blanc !

L’objectif de cette manifestation est de faire rencontrer les étudiants de l’école et les habitants de la ville, dans un contexte inhabituel et convivial. Les étudiants d’UniLaSalle, organisateurs de l’événement, ont reçu le soutien des collectivités territoriales (ville de Beauvais, Communauté d’agglomération du Beauvais et conseil départemental de l’Oise).

Des animations sont prévues au cours du repas.

À Rueil-Malmaison, un Jean-Baptiste De La Salle inédit

Depuis cette rentrée 2016, les jeunes et les adultes de La Salle – Passy Buzenval découvrent une nouvelle figure du fondateur. Une oeuvre originale, en acier, réalisée par le sculpteur Benoît MERCIER, trône sur la place rénovée qui accueille les visiteurs et voit se croiser chaque jour les 2250 élèves, étudiants et apprentis de l’établissement.


Le projet est né d’un constat : aucune figure du saint, aucune référence lasallienne explicite n’était visible aux abords des bâtiments. On se prit alors à rêver que les restructurations immobilières prévues comblent ce manque et, mieux, s’articulent autour d’une oeuvre artistique. Mais comment faire ? Déplacer une statue oubliée ? Réaliser une copie ?… On préféra la création à l’imitation et on lança un concours. Contre toute attente, il suscita un vif intérêt chez plusieurs artistes et entraîna toute la communauté éducative. Le choix de l’oeuvre fut débattu. Les élèves, les enseignants et personnels, les parents et les anciens furent consultés. Au final, un jury trancha en faveur d’un artiste qui proposait de « raconter une histoire. » Jean-Baptiste est en marche. Hier comme aujourd’hui, il entraîne dans sa ronde les petits et les grands, les décrocheurs et les premiers de classe, les hésitants et les curieux. Sa présence rassurante et fidèle ouvre l’avenir et donne de l’élan. Avec ce grand frère, on se découvre frères, on apprend la vie, on grandit, on s’envole.

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L’inauguration eut lieu au terme de la messe de rentrée, le dimanche 18 septembre, en présence du Maire de Rueil-Malmaison. Les frères étaient venus nombreux, comme les familles, partager un moment de grâce avec la communauté éducative. Les collégiens chantèrent un cantique nouveau. On scella dans le socle la liste des donateurs et le Père Bernard PODVIN bénit l’oeuvre, en confiant à Dieu tous ceux qui passeront près d’elle. Le Frère Jean-Paul ALETH appela avec vigueur les éducateurs et les jeunes à se laisser entraîner dans la dynamique que l’oeuvre suggère : « Saint Jean-Baptiste de La Salle se présente à nous comme un novateur audacieux qui chemine, ici-bas, au coeur d’un incessant et inspirant mouvement. »

Jean-Marie BALLENGHIEN

Au-delà des frontières

Au cours de l’année scolaire 2015-2016, les élèves du club d’Aide Sociale du lycée Saint-Michel ont rencontré des enfants syriens installés avec leurs familles à Istanbul. Trois rencontres se sont déroulées au sein du lycée.

Près de 3 millions de Syriens sont réfugiés en Turquie. Ce nombre modifie, de fait, le paysage social du pays, plus particulièrement dans les grandes villes. Comment, alors, apprendre à vivre ensemble, à respecter l’autre, à communiquer et enfin quel sens donner au mot ‘’accueil’’ ?

Des questions que se posait Alpen, un élève de 11e, qui nous a fait part de sa motivation à construire un projet avec des enfants syriens.  Ces questionnements sont également en résonnance avec les principes fondamentaux de nos écoles lassalliennes (notamment le respect, la solidarité et la paix). C’est la raison pour laquelle nous avons réfléchi, ensemble, à un projet cohérent à la fois pour nos élèves mais aussi pour ces enfants forcés à quitter leur pays.

L’accueil face aux préjugés
C’est ainsi que nous avons été mis en contact avec les membres d’une école privée aux infrastructures modestes, réservée aux enfants syriens. L’enseignement y est dispensé en arabe, ce à quoi s’ajoute quelques heures de turc et d’anglais dispensées par des bénévoles. Nous avons accueilli trois groupes de 30 élèves âgés de 8 à 12 ans. Ces rencontres se sont déroulées au sein de notre lycée autour d’activités communes avec d’autres clubs telles que la céramique ou encore le sport. L’Association des parents d’élèves s’est également proposé de participer à l’une de ces rencontres et d’offrir les repas – faits maison. Nous avons immédiatement été marqués par les sourires sur les visages de nos invités. Ils nous rappelaient la joie enfantine de pouvoir courir dans une cour de récréation, ce qui est a priori un droit pour n’importe quel écolier, mais dont ces enfants ne jouissent plus.

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Malgré des débuts timides, les langues se sont déliées faisant naître en toute spontanéité un jeu d’échange linguistique entre nos deux groupes : un mot de vocabulaire turc par-ci, un mot en arabe par-là.

C’est aussi cela l’accueil : une main tendue certes, mais avant tout, la simplicité d’un sourire échangé. Regarder l’autre, non sans empathie face à sa situation, mais l’admettre dans le groupe avant tout en sa qualité d’être humain.
Au sein de notre équipe, des élèves leaders se sont naturellement imposés. Leurs initiatives ont responsabilisé l’ensemble du groupe. En invitant ces enfants dans nos murs, c’est toute l’école qui a été sensibilisée à l’importance d’une rencontre avec des enfants Syriens issus d’une immigration forcée. Tant et si bien qu’une des professeurs d’anglais est venue nous proposer un projet commun autour de leçons en anglais dispensées par nos élèves lors de ces rencontres.

C’est ce que nous voulions leur apprendre. Le fait qu’il suffit souvent de petits rien pour construire la paix. Je pense que le pari est réussi. C’est précisément cette énergie positive que nous espérons voir grandir cette année afin que tous ensemble, et à notre échelle, nous soyons acteurs de la paix.

Marion Fontenille et Belgin Şahin

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