JB300, Un spectacle GRANDYSSIME
Permettez le néologisme dans le titre car il y a du génie saupoudré d’un brin de folie chez Pierre Grandry metteur en scène du spectacle JB300 qui s’est joué le 11 mai dernier aux Docks de Paris devant un parterre de trois mille spectateurs.
En quelques mois, il a su s’imbiber, écrire puis mettre en scène la vie du fondateur, son héritage. Au casting, trois cents jeunes lasalliens des établissements d’Ile de France sur scène, sans compter les costumes, le maquillage, la technique et les décors confectionnés par nos jeunes et leurs professeurs aux quatre coins de l’hexagone Dôle, St Brieuc, Brest, Reims, Pruilhé le Chétif, Lorient, Troyes, la Motte Servolex et Issy les Moulineaux ; toutes ces petites mains de l’ombre se sont employées à la tâche.
Tel un assemblage d’avion, Pierre Grandry a distribué les missions de chacun en navigant dans les établissements des mois durant pour orchestrer le montage de l’oeuvre.
La veille fut un grand stress, l’immense salle de spectacle des Docks pouvait enfin accueillir nos artistes pour la répétition générale.
Nous sommes à quelques heures de la représentation il faut dès à présent souder chaque scène. La chaleur de la famille lasallienne martelée de quelques coups de baguettes magique de Pierre suffisent pour que l’ouvrage prenne forme.
Jour J, la salle se remplit de jeunes lasalliens venus de toute le pays pour applaudir leurs camarades de Paname. Le premier tableau plonge les spectateurs dans le XVIIème siècle, naissance de Jean-Baptiste de La Salle au sein de la bourgeoisie rémoise dans une France appauvrie par la famine.
S’enchaînent alors des tableaux jouant sur le parallèle possible entre hier et aujourd’hui, obligeant le spectateur à s’interroger : « Qui sont ces jeunes sur scène en salopette qui donnent l’air de traîner dans les rues, et que Jean-Baptiste de La Salle (JB) cherche à les recruter pour qu’ils puissent donner sens à leur vie : sont-ils des jeunes d’hier ou d’aujourd’hui….? »
Ainsi le spectacle joue sur les symboles, les métaphores ; à ces petits primaires qui se lamentent victimes d’humiliation quelle réponse JB apporte ? lui qui a aussi traversé les épreuves de la vie. Et ces lycéens avec leur ode à la différence qui proclament : « nos noms sont aux couleurs de la différence, tous différents c’est ce qui fait la richesse du monde ». On comprend alors ce slogan lasallien « osons la fraternité ! » Nous qui tentons de cultiver adroitement dans nos établissements cette différence, ce goût de l’altérité au nom de Dieu qui l’a voulue.
Un hommage à la hauteur de notre Saint en cette année du tricentenaire qui a enchanté plusieurs milliers de spectateurs.
Nous remercions chaleureusement tous nos jeunes talents, leurs professeurs, les équipes techniques et enfin Pierre Grandry sans qui ce spectacle n’aurait pu voir le jour.
Lionel Fauthoux